Généralement, j'ai plutôt de la sympathie pour la création.
Et les jolies couleurs des tags me procurent de plus belles émotions que le gris du béton.
Mais il y a des situations où ils m'irritent au plus haut point
1/ Quand cela ne marque que le territoire de quelques déficients neuronaux qui se prennent pour des canidés vulgaris et ne disposent sur le béton que quelques signatures mal scribouillées pour dire "là est mon territoire", comme fait le chien qui pisse sur le réverbère.
Les tags « Pipi de Chien »: Pas de quoi émerveiller le modeste artiste que je suis.
2/ Quand ces tags sont disposés sur du matériel devant assurer la sécurité des personnes.
Je vais m’étaler un peu sur le matériel ferroviaire, sujet que je connais bien pour le pratiquer depuis plus de 30 ans..
Près de chez moi, il y a une guérite "décorée" au bord des voies.
Et je vois régulièrement des trains arborant des tartouillages de même engeance.
Et là, ça m'énerve!
D'abord, dans mon métier, pour approcher les trains ou du matériel à la voie, je dois montrer que j'ai la formation et les équipement qui vont bien pour ma sécurité, et celle des autres.
Même hors tension, les trains et les lignes de chemins de fer comportent des pièges mortels pour les gens qui ne sont pas du métier!
De plus, ces guérites renferment souvent des équipements assurant la sécurité des trains et de leur passagers, ainsi que celle des circulations sur les passages à niveau, etc... Et les trains sont équipés à l'extérieur des capteurs du même rôle, pas spécialement fragiles,bien sur, mais pas prévus pour certaines manipulations !
De plus, les solvants et les particules émises lors du taggage ne sont pas spécialement inoffensives, d'abord pour les poumons à proximité, ensuite pour le matériel. Ces particules peuvent être conductrices de l'électricité par exemple et donc, si elles pénètrent dans un équipements ferroviaires, en diminuer la « solidité ».
Et puis par ignorance, l'évolution du tagueur, en s'appuyant où il faut pas, peut fragiliser un équipement.
Le résultat, ça pourra être un train avec un équipement de sécurité qu'il faut isoler en pleine voie, car ne fonctionnant plus subitement. S'il y a des voyageurs, il faudra soit faire circuler le train en mode dégradé, comme on dit, jusqu'à la gare suivante ou faire descendre les gens sur la voie pour les faire prendre en charge par un autre convoi !
Plutôt dangereux???
Tout cela pour quelques jets de couleur « Pipi de chien ».
Il y a plus malin, non ???
Alors je comprends les inquiétudes de Marie sur les arbres qu'on tordure pour s'exprimer!!
On se sort pas trop loin avec ce temps.
Dans une forêt du coin, j'ai aperçu ces quelques marques laissées à la postérité!
Marrant.
Et un peu triste de s'apercevoir que tous ces petits poêmes graphiques finiront un jour dans une cheminée ou dans les déchets d'une menuiserie.
Et pourtant, ça mériterait une section à la bibliothèque nationale, non???
Et pourquoi ce titre?
Parce que le graphisme de ces oeuvres me fait penser à la pochette du CD éponyme de Ange.
Et puis c'est dans l'esprit du disque, où l'humanité est sauvée de l'hypernumérisation technologique par un poête, Honoré Bazinguet de la Touffe.
IL NOUS RESTE LES MOTS!! .... ET LES IMAGES!!!
Photo matinale de l'escalier qui monte à la rue Adalbert Baut.
Cet escalier fait face à l'église de Presles.
C'est par cet escalier que les piétons rejoignent le cimetière municipal perché sur le plateau, 30 m plus haut.
Adalbert Baut avait 35 ans en Septembre 1944.
ICI, on trouve l'histoire de sa triste fin:
"Victor de Giorgis, 26 ans, élève de Sciences Po, a été abattu sans raison apparente par les occupants d'un autocar allemand le samedi 19 août vers 19h15. Quelques minutes plus tard ils tuent Lucien Chollet qui revenait, en compagnie de sa femme et de sa fille, de chercher du lait dans une ferme voisine. Adalbert Baut, 35 ans, a assisté à la scène ... il se cache dans le fossé mais un soldat allemand descend de l'autocar et lui tire une balle à bout portant. "
Rencontre innatendue au bord de l'Oise, bien loin des océans et des mers!
Une petite péniche baptisée "Fétiche" aborait fièrement un grand drapeau aux couleurs de la SNSM.
Ca fait toujours plaisir à un membre de cette association de voir ces couleurs portées haut, car la SNSM, ce n'est non seulement un organisme de sauvetage en mer, elle porte aussi de grandes valeurs, bien loin du mercantllisme qui envahit peu à peu les moindres recoins de notre "civilisation";
Et oui, je soutiens la SNSM depuis un petit bout de temps, dès mes premières bulles de plongeur, ça date pas d'hier.
Images et textes de ce blog: © La Piste aux Images